Théâtre Habimah, 12h00
"Habimah n’est pas simplement une institution artistique. Ce théâtre est une pierre angulaire dans la renaissance de la langue et de la culture Hébraïque, il apporte une contribution essentielle dans le façonnement de la vie culturelle en Israël."
(A.B. Yehoshua, Amoz Oz, David Grossman, Yehoshua Sobol, dans une lettre au ministre de l’ Education, Avril 2005)
Le Théâtre National Habimah, est un rêve qui est né à Moscou en 1913, du temps de la Russie Tsariste.
Ses fondateurs, devenus légendaires: les acteurs Hannah Rovina et Aharon Meskin, sont comparés localement aux icônes de théâtre, Sarah Bernhardt et Lawrence Olivier.
En 1913, la troupe du théâtre Habimah donne sa première représentation à Vienne lors du 11e Congrès Sioniste Mondial (avant son établissement officiel en 1917).
En 1917, la révolution Bolchevique est en pleine action, l’étude de l'Hébreu est interdit. A l’initiative de quelques uns dont Hanna Rovina, un groupe de jeunes juifs très engagés dans la promotion de la langue et de la culture Hébraïques en Russie, se réunit dans un local d’arrière cours à Moscou. Alors que la Révolution Russe bat son plein dans les rues, de leur côté ce groupe mène une autre révolution plus discrete: consacrer les moyens de préserver et perpétuer la culture et la langue Hébraïques au travers d’un théâtre professionnel, vivant et d’avant-garde.
En 1922, Habimah produit Le Dybbuk, de S.Anski. Maxim Gorky acclame la représentation et le célèbre écrivain Russe prédit qu’un jour : « Ce petit et merveilleux bébé deviendra un jour, un géant glorieux. »
En 1926, sont bannies de Moscou, toute activités Sionistes ou en langue Hébreue. La troupe de théâtre part en tournée en Europe et aux Etats-Unis.
En 1928, la plupart des membres de la troupe Habimah arrivent en Palestine.
C’est en 1935, que commence la construction à Tel-Aviv, de ce qui deviendra le foyer permanant du théâtre National Habimah.
D’importants travaux de rénovation du complexe Habimah sont entrepris depuis 2006. Dans cet intervalle, les représentations ont lieu dans différentes salles de la ville ainsi qu’aux travers de tournées dans tout le pays, particulièrement dans les zones périphériques où les populations n’ont aucun accès au concept même de représentation théâtrale.
Le Théâtre national Habimah joue un rôle déterminant au sein de la société Israélienne, profitant d’une audience massive et diversifiée, il est considéré comme un lieu d’expression, un moyen de préserver la mémoire collective du pays et un outil dans la construction de l’ identité du pays.
Cependant, et j’exprime là un avis personnel, les auteurs et scénaristes de théâtre, issus des couches non Européennes étant encore rares, il est possible de noter que les oeuvres, bien qu’exprimant de plus en plus des problématiques liées à la société Israélienne contemporaine, font défaut quand il est question de l’héritage spécifique ou de la mémoire collective des juifs Israéliens, issus des pays non Européens.
D’un point de vue historique, cela touche à deux aspects de la sociologie juive:
- l’absence d’une tradition théâtrale au sein de la plupart des pays Arabes, à l’exception parfois, de certain pays colonisés d'Afrique du Nord, dont la culture fut infiltrée par les influences Européennes.
- quand les jeunes des communautés juives s’adonnaient à des activités théâtrales, cela se faisait dans une langue dite profane
- il ne pouvait exister de théâtre Hébreu, l’Hébreu n’était envisageable que dans sa fonction religieuse, liturgique, sacrée.
Pour revenir au théâtre Israélien, il faut tout de meme citer une exception de maître, « le Verger Séfarade », écrit par l’ancien Président d’Israël Yitzhak Navon.
Sous forme de comédie musicale, cette oeuvre largement inspirée de son enfance, raconte la vie au sein d’un quartier pauvre, traditionnel séfarade du Jérusalem des années 1930.
Les paroles des chansons, dont les mélodies ont été composées par Yehudit Ravitz, sont interprétées en Ladino ( dialecte judéo-espagnol des juifs expulsés d'Espagne).
« Le Verger Séfarade » (Boustan A Sefardi en Hébreu), revient à l’affiche du Théâtre Habimah, de façon saisonnière, depuis sa première en 1970.
Ses fondateurs, devenus légendaires: les acteurs Hannah Rovina et Aharon Meskin, sont comparés localement aux icônes de théâtre, Sarah Bernhardt et Lawrence Olivier.
En 1913, la troupe du théâtre Habimah donne sa première représentation à Vienne lors du 11e Congrès Sioniste Mondial (avant son établissement officiel en 1917).
En 1917, la révolution Bolchevique est en pleine action, l’étude de l'Hébreu est interdit. A l’initiative de quelques uns dont Hanna Rovina, un groupe de jeunes juifs très engagés dans la promotion de la langue et de la culture Hébraïques en Russie, se réunit dans un local d’arrière cours à Moscou. Alors que la Révolution Russe bat son plein dans les rues, de leur côté ce groupe mène une autre révolution plus discrete: consacrer les moyens de préserver et perpétuer la culture et la langue Hébraïques au travers d’un théâtre professionnel, vivant et d’avant-garde.
En 1922, Habimah produit Le Dybbuk, de S.Anski. Maxim Gorky acclame la représentation et le célèbre écrivain Russe prédit qu’un jour : « Ce petit et merveilleux bébé deviendra un jour, un géant glorieux. »
En 1926, sont bannies de Moscou, toute activités Sionistes ou en langue Hébreue. La troupe de théâtre part en tournée en Europe et aux Etats-Unis.
En 1928, la plupart des membres de la troupe Habimah arrivent en Palestine.
C’est en 1935, que commence la construction à Tel-Aviv, de ce qui deviendra le foyer permanant du théâtre National Habimah.
D’importants travaux de rénovation du complexe Habimah sont entrepris depuis 2006. Dans cet intervalle, les représentations ont lieu dans différentes salles de la ville ainsi qu’aux travers de tournées dans tout le pays, particulièrement dans les zones périphériques où les populations n’ont aucun accès au concept même de représentation théâtrale.
Le Théâtre national Habimah joue un rôle déterminant au sein de la société Israélienne, profitant d’une audience massive et diversifiée, il est considéré comme un lieu d’expression, un moyen de préserver la mémoire collective du pays et un outil dans la construction de l’ identité du pays.
Cependant, et j’exprime là un avis personnel, les auteurs et scénaristes de théâtre, issus des couches non Européennes étant encore rares, il est possible de noter que les oeuvres, bien qu’exprimant de plus en plus des problématiques liées à la société Israélienne contemporaine, font défaut quand il est question de l’héritage spécifique ou de la mémoire collective des juifs Israéliens, issus des pays non Européens.
D’un point de vue historique, cela touche à deux aspects de la sociologie juive:
- l’absence d’une tradition théâtrale au sein de la plupart des pays Arabes, à l’exception parfois, de certain pays colonisés d'Afrique du Nord, dont la culture fut infiltrée par les influences Européennes.
- quand les jeunes des communautés juives s’adonnaient à des activités théâtrales, cela se faisait dans une langue dite profane
- il ne pouvait exister de théâtre Hébreu, l’Hébreu n’était envisageable que dans sa fonction religieuse, liturgique, sacrée.
Pour revenir au théâtre Israélien, il faut tout de meme citer une exception de maître, « le Verger Séfarade », écrit par l’ancien Président d’Israël Yitzhak Navon.
Sous forme de comédie musicale, cette oeuvre largement inspirée de son enfance, raconte la vie au sein d’un quartier pauvre, traditionnel séfarade du Jérusalem des années 1930.
Les paroles des chansons, dont les mélodies ont été composées par Yehudit Ravitz, sont interprétées en Ladino ( dialecte judéo-espagnol des juifs expulsés d'Espagne).
« Le Verger Séfarade » (Boustan A Sefardi en Hébreu), revient à l’affiche du Théâtre Habimah, de façon saisonnière, depuis sa première en 1970.
2 commentaires:
excuses -moi , petite erreur .http://fr.wikipedia.org/wiki/Ladino_(langue) ps. superbes prises de vue
Bonjour,
Je viens vers vous car vous correspondez exactement à ca que nous recherchons.
Je suis l'assistant d'un réalisateur français souhaite faire un documentaire sur les cultures urbaines à Tel-Aviv et nous cherchons une photographe qui est un lien particulier avec sa ville.
Ce documentaire doit se tourner en Mars 2008 et sera diffusé sur Trace TV.
Si vous êtes interessé n'hésitez pas à me contacter par mail: Christellecassier@hotmail.com ou par téléphone de 10h à 17H au 0143421273 ou sur mon portable 0611176947.
Bonne continuation et bravo.
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